À propos Celestia (TIA)

Au fond, quel problème Celestia (TIA) essaie vraiment de résoudre ?

Celestia réduit un blockchain à son minimum vital — le consensus et la disponibilité des données. Tout ce qui est exécution passe aux rollups et aux app-chains. C’est une approche franchement modulaire : plusieurs réseaux partagent un même DA-layer sans se marcher dessus. Certains parlent de “blockspace-as-a-service”. L’idée paraît simple, mais seul le marché dira si c’est l’avenir ou juste une direction possible parmi d’autres.

Et le token TIA, il sert à quoi concrètement ?

TIA est le coin que les rollups utilisent pour publier leurs données. Il sert aussi pour le staking et la gouvernance. Plus la demande en DA augmente, plus l’usage du token grimpe. Les validateurs et délégateurs reçoivent leurs récompenses en TIA. Et si vous construisez quelque chose de modulaire, difficile d’y échapper : c’est le carburant de base du niveau “data availability”.

La répartition du token, elle est équilibrée ?

Le partage est clair : 20% pour le public, 26.8% pour le R&D et l’écosystème, 17.6% pour les premiers contributeurs, 15.9% pour le seed, 19.7% pour la Series A&B. Petite remarque : même avec des parts solides pour la communauté et le développement, les investisseurs gardent un morceau non négligeable. Le calendrier d’unlocks influence donc fortement la dynamique du coin.

Où en sont les unlocks aujourd’hui ?

Les allocations publiques, seed et A&B sont complètement débloquées. La progression continue se joue surtout dans R&D (51.28%) et chez les contributeurs (68.15%). Les déblocages quotidiens sont petits, mais cumulés, ils pèsent. On se demande donc : est-ce vraiment problématique ? Pas toujours. Mais pour un token d’infrastructure, le timing a un impact très net sur le sentiment du marché.

Qui a soutenu Celestia dès le début ?

Une bonne partie du Tier-1 : YZI Labs, Polychain, Bain Capital Ventures, Delphi, Jump Crypto, Blockchain Capital, eGirl Capital — puis 1kx en 2024. Le seed était minuscule ($1.50M à $0.00943), alors que la Series A&B était beaucoup plus large ($55M à $0.30). Ensuite est arrivée la levée de $100M en 2024, qui a changé l’échelle du projet.

Y a-t-il eu un ICO ? Ou l’airdrop a pris sa place ?

Pas d’ICO. Le Genesis Drop d’octobre 2023 a assuré la distribution initiale. Les tokens sont allés à des devs open-source, des stakers Cosmos, des relayers, et des early users de rollups Ethereum. Pour beaucoup, c’était le premier contact avec TIA. Était-ce l’audience idéale ? Débat ouvert. Mais l’intention était claire : viser des builders, pas des chasseurs d’airdrop.

TIA est-il facile à trader ?

Oui, assez. On le trouve sur Binance, MEXC, Gate, OKX, Bybit. Les paires majeures sont TIA-usdt et TIA-usdc, avec en plus quelques paires en btc et fiat. La liquidité est forte — pas besoin de chercher. Pour un token DA-layer, c’est presque rare : les tokens d’infrastructure mettent souvent bien plus de temps à atteindre les grandes plateformes.

Qu’y a-t-il dans la roadmap à venir ?

Des blocs plus grands, un DAS plus efficace, et un lancement de rollups plus simple. L’update Lotus réduit l’inflation, rend les récompenses manuelles et ajoute Hyperlane pour permettre à TIA de circuler nativement sur de nombreux rollups. Ce n’est pas la roadmap la plus “buzz”, mais elle est cohérente : plus de rollups → plus de blobspace → plus d’usage réel du token.

Et les risques dans tout ça ?

Il y a les unlocks continus côté R&D et contributeurs, l’inflation avant stabilisation, et des risques de concentration via les plateformes LST. Ajoutez à ça des technologies encore neuves (comme le DAS), la concurrence d’autres DA-layers et la volatilité inhérente au crypto. Ce coin convient surtout à ceux qui misent sur l’infrastructure long terme, pas aux amateurs de gains rapides.